AVRIL

 La Tao Newsletter


#8


Salutation & Chance

La voie de la longévité


"Celui qui ne perd pas sa racine peut durer." Lao Tseu


Les racines ont une fonction évidente dans le règne végétal. Les arts traditionnels chinois nous enseignent d'observer la nature pour redécouvrir le système véritable dans lequel nous vivons et réapprivoiser ses lois pour notre bien. Mais lorsqu'au cours d'une pratique corporelle ou artistique, nous entendons la consigne "imagine que ton corps a des racines", cela peut nous mettre en difficulté. En effet notre mental tout là-haut fait barrage à l 'exercice en butant sur le fait de ne pas être un arbre.


Ce mental qui, souvent, est devenu notre maison, alors que c'est le corps que nous habitons, nous éloigne des lois de la nature. Nous lui avons assigné un rôle pour lequel il n'est pas fait : gouverner alors que sa fonction est d'exécuter. Ainsi il nous embarque et l'idée de racine n'existe nulle part. Il  est ce lieu de toutes les projections, abstractions et obsessions qui nous font chavirer et perdre le nord. Pris dans ses filets, nous sommes ballotés comme des fetus de paille par les circonstances extérieures et les interprétations que nous en faisons.  C'est la voie de l'errance et de la perdition.


L'équilibre entre la tête et le corps est la clé de toutes les pratiques ancestrales visant à l'harmonisation de l'humain. Notre culture a particulièrement banni le corps et adulé le mental, au point que même en ayant conscience de ces informations, il nous est bien difficile de trouver nos racines et de cultiver notre relation avec elles. La notion même de racine ne pourra faire véritablement sens que lorsque nous serons redescendus dans notre corps durablement, comme des enfants. Alors les bienfaits de cet entrainement que sont l'ancrage, la solidité, la verticalité, reviendront "naturellement" dans notre vie.  Quiconque a gouté à cet enracinement ne veut plus laisser son mental insaisissable et changeant gouverner sa vie.


Lao Tseu nous éveille à la prise de conscience que la racine est ce qui nous permet de durer. Il relie enracinement et longévité. Le Feng Shui parle de la maison comme le terreau dans lequel nous faisons nos racines. L'astrologie Ba Zi parle de troncs enracinés dans notre thème pour décrire des aspects  forts de notre caractère ou des potentiels à grand impact. Les arts martiaux nous montrent à quel point être enraciné permet d'affronter toute situation adverse. La racine est donc ce qui nous permet de  percer, grandir, fleurir, persévérer, exister, tenir dans le vent. Elle est notre attache terrestre. Et puisque nous sommes alertés sur le fait de ne pas la perdre, c'est bien qu'elle nous est donnée dès le départ. A nous de la garder et de la faire grandir proportionnellement à ce que nous voulons déployer dans le temps et l'epace qui nous sont accordés.


Respirez!


MARS

 La Tao Newsletter


#7


Salutation & Chance

Etre l'artisan de sa vie


"Apprends à écrire tes blessures dans le sable et tes joies dans la pierre." Lao Tseu


Les blessures prennent la forme d'une boule au ventre dans le corps et d'une anxiété psychique qui se relaient. C'est l'empreinte de l'émotion restée coincée. Avec le temps la blessure continue d'émettre son signal et fait chuter la vibration, la confiance et la joie de tout l'être. Alors on peut dire qu'on a gravé la blessure dans la pierre.


Les joies, quant à elles, nous semblent éphémères. L'espace d'un moment le coeur et le corps sont allégés. Cela ne nous appartient pas vraiment.  Quand cela dure, certaines d'entre nous se demandent quand la prochaine catastrophe va arriver. Alors on peut dire qu'on a gravé la joie dans le sable.


La sagesse ancestrale toïste nous rappelle de faire l'inverse. Nous avons besoin d'un rappel car c'est une disposition qui demande de faire appel à la conscience. Sans cette conscience le pilote automatique en nous, nous fixe sur le versant négatif.


L'incarnation nous immerge alternativement dans les joies et les blessures. La prochaine blessure arrivera c'est vrai. De même que la prochaine joie. Il y a également une notion de proportionnalité : plus l'élastique part fort d'un côté, plus il aurra tendance à partir fort de l'autre. Nous avons à être des voltigeuses, des phénix.


Pour permettre à notre vie et à nous-mêmes de vibrer davantages la joie que la blessure, Lao Tseu nous engage à écrire les premières dans la pierre et les secondes dans le sable. Comment ? En célébrant les joies et en les cultivant de la plus grande à la plus petite. Et en accompagant la psyché et le corps dans cette traversée transformatrice qui nous est demandé tout au long de la vie avec les blessures qui la jalonnent. C'est un muscle à entraîner. Un muscle qui est fatigué par moment et puissant à d'autre.


Entraîner ce muscle  passe par la conscience (méditation, lecture), la connaissance de soi (Bazi) et des lois de l'univers comme celle de l'alternance (Tao), la préparation et la réparation avec des aides à choisir autour de nous, la retraite nécessaire à la métabolisation correcte des évènements, le silence, la verbalisation, et enfin la remise en mouvement en douceur.


Respirez!


FEVRIER

 La Tao Newsletter


#6


Salutation & Chance

L'ANNEE DU SERPENT DE BOIS


"Celui qui sait s'arrêter ne périclite jamais. Il pourra subsister longtemps." Lao Tseu


La nouvelle année solaire a démarré le 3 février 2025, tandis que la nouvelle année lunaire, évènement traditionnel familial en Asie, a démarré le 29 janvier. 


La nouvelle année solaire fait démarrer les calculs de Ba Zi et de Feng Shui. C'est un bouton Reset qui nous est offert chaque année. Connaître les énergies de l'année, ce n'est pas faire des prédictions, c'est comprendre la trame énergétique globale qui se profile et comment l'on pourra s'insrérer  dedans. 


Le décodage de l'année, que ce soit en Ba Zi ou en Feng Shui, est un outil dynamique de guidance, de sagesse et de transformation. 


Pourquoi alors a-t-il subi, comme tous les arts traditionnels chinois, une interdiction (par Mao) puis une ridiculisation (par les chinois eux-mêmes et beaucoup d'occidentaux) alors que ces arts millénaires ont fait leurs preuves à travers les époques et les continents?


Cette stratégie garantit de priver les humains de moyen de se comprendre, s'harmoniser et, in fine, de se libérer. Quoi de mieux pour maintenir une main mise  qui sert des intérêts autres que ceux de l'humain, et avec son accord ?


Connaître les énergies de la nouvelle année, en général et pour soi, c'est bâtir sa vision sur 12 mois en la raccordant à une trame temporelle. C'est inscrire ses actions dans l'espace et le temps en mettant toutes les chances de son côté pour voir éclore nos idées, nos projets, nos objectifs.


C'est aussi comprendre quand il faut se retirer ou reporter nos décisions. Savoir s'arrêter quand ce n'est pas le moment, c'est savoir se respecter, se ménager et ne plus dilapider son énergie en vain. Alors le mental n'est plus le maître, mais c'est la conscience. Ainsi l'humain s'harmonise et devient plus humain pour lui-même, pour les autres et pour la planète.


Bonne année !